Les Sonneurs du Midi vont vous sonner les cloches !

Photo : La Dépêche du Midi

 

Les Sonneurs du Midi vont vous sonner les cloches !

Dans le cadre des festivités, du 21 au 23 septembre, pour officialiser l'installation des deux cloches restaurées et de la dernière-née, coulée à la demande des Amis de Gandoulès, Cloches en fêtes débutera vendredi 21 septembre à 20 h 30, par un insolite concert (participation libre) de cloches à main qui se déroulera en la collégiale de Montpezat-de-Quercy, beaucoup plus vaste pour accueillir un nombreux public que la petite église romane de Gandoulès.

Le groupe Les Sonneurs du Midi, de Castres, est un des trois groupes français. Les cloches à main, ou handbells, sont également pratiquées à Paris, au sein de l'église américaine.

Lors du démoulage de Marie, la nouvelle cloche de Gandoulès, le maître campaniste Vincent Laumaillé l'a expliqué, la cloche ne fait pas un bruit mais émet un son. Haro donc sur les grincheux qui voudraient faire taire le bruit des clochers de nos campagnes !

«C'est le carillon qui nous a fait nous rencontrer»

Composé de trois sonneurs qui manipulent quarante-neuf handbells, les Sonneurs du Midi offrent un répertoire de morceaux classiques et populaires. Le groupe se compose actuellement de trois sonneurs, Christine Vanhoutte, carillonneuse à Pamiers ; Maël Proudom, carillonneur à Toulouse et à Saint-Léon, et Jean-Pierre Carme, carillonneur à Castres, fondateur du groupe en 1999, avec la complicité de Deya Marshall.

«C'est le carillon qui nous a fait nous rencontrer, explique Christine Vanhoutte, par le biais de l'association Carillons en pays d'oc, dont nous sommes tous membres, elle-même affiliée à la Guilde des carillonneurs de France.» La passion des handbells est née de la rencontre de Jean-Pierre Carme et Deya Marshall, venue plusieurs fois, dans les années «80», donner des concerts en Midi-Pyrénées. Des liens d'amitié se sont noués et l'aventure des Sonneurs a débuté. D'abord avec une octave, puis deux de handbells de facture hollandaise. Puis l'occasion s'est présentée, en 2012, de racheter un ensemble de quarante-neuf cloches, soit quatre octaves, de facture américaine, les handbells étant très pratiquées aux états-Unis, ainsi qu'en Angleterre et au Japon. Tout musicien peut s'équiper de handbells. Alors, pourquoi pas vous ? Une expérience à découvrir vendredi 21 septembre.

Sonneur de handbells : «qu'esquo?»

La tradition des handbells (cloches à main) voit le jour en Angleterre, à la fin du XVIIe siècle. Adoptée par les états-Unis vers la fin du XIXe, elle n'arrive en France que dans les années «80», grâce à Deya Marshall, une Américaine qui fait découvrir cette façon originale de faire de la musique avec des cloches. Chaque cloche donne une seule note de la gamme musicale. Chaque sonneur peut manipuler deux cloches à chaque main, il peut donc jouer quatre notes différentes. Les poignées de cuir, tenues en croix dans la main, permettent, grâce aux battants directionnels, de sonner une seule note ou les deux en même temps si la partition l'exige.

Les partitions pour handbells sont semblables à toute autre partition, mais les notes sont réparties entre les sonneurs qui n'auront à jouer qu'un tiers ou un quart environ de l'œuvre musicale, chacun devant intervenir au bon moment. Véritable travail d'équipe, la pratique des handbells nécessite, de la part des musiciens, une parfaite coordination et une complicité sans faille obtenues par un travail long et régulier.

Septembre 2018

Source : La Dépèche.