Auch: Le mécénat en nature innove

Auch: Le mécénat en nature innove

Laumaillé, 1er campaniste du sud ouest innove en partenariat avec la DRAC, la fondation du patrimoine, et l'architecte des bâtiment de France, signe en exclusivité un contrat de mécénat de compétences pour deux années aux services de la cathédrale sainte Marie d'Auch, et plus particulièrement la maintenance campanaire...

En ces temps de crise, difficile pour les entreprises de jouer les mécènes en faveur de la rénovation du patrimoine. Ces dons faits à la Fondation du Patrimoine, sont pourtant très utiles, tant pour les édifices que pour les donateurs, qui peuvent défiscaliser une part importante des sommes versées (plus de 60 % dans certains cas). La Fondation du Patrimoine draine ces fonds pour aider à la restauration via des projets spécifiques, en plus des subventions des départements, régions et État. Le propriétaire du bien à rénover dépose auprès de la Fondation une demande de souscription. La Fondation se tourne vers les Bâtiments de France, en qualité d'expert pour ces questions, afin de recueillir son avis quant au bien-fondé de lever une souscription. D'ordinaire, les entreprises et les particuliers versent de l'argent sur les souscriptions ouvertes. Le Gers vient d'innover avec la signature d'une convention entre l'État, propriétaire de la cathédrale dont l'architecte des Bâtiments de France est conservateur, la Fondation du patrimoine et l'entreprise Laumaillé. Cette dernière, située à Ibos, entretient les cloches de la cathédrale d'Auch. Elle propose non pas de l'argent, mais du travail. «Nous présentons à la société une liste de tâches à accomplir : nettoyage, révision du mécanisme de l'horloge, etc. Elle réalise un devis, et on se base sur le coût de la prestation pour évaluer la valeur du don», explique-t-on aux Bâtiments de France. Car ce don en nature reste déductible ! «Cette forme de mécénat est rare, et unique dans le Gers, mais elle peut être déclinée sur tout projet.» Un mode de financement qui permet aux entreprises — du moins celles qui ont les compétences requises pour ce type de marché — de conserver leur trésorerie, d'obtenir une défiscalisation, tout en aidant le patrimoine.

Source La Dépêche du Midi

Novembre 2015

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