La collégiale était aux trois quarts pleine, vendredi après midi, pour la bénédiction de la cloche ré dièse qui complète le carillon. Cette cloche a été baptisée Justine, du prénom de la fille de Jean-Marc et Isabelle Audry, les parrains de cette pièce monumentale de plus d'une tonne et 1,20 mètre de diamètre, fondue le 11 juillet à Villedieu les Poêles en Normandie par la fonderie Cornille Havard.
En ouvrant la cérémonie de bénédiction qu'il présidait et suivie par le maire, le sous-préfet et la Guilde des carillonneurs qui tenait une partie de son congrès à Villefranche, le père Daniel Boby, curé de la paroisse, a souligné le caractère exceptionnel du moment. Puis remercié tous ceux qui ont rendu possible «l'événement» de ce vendredi après midi : le maire, l'association des Amis du carillon, la fondation du patrimoine et les donateurs.
Ensuite, Jean-François Lagarde, président des Amis du carillon, a brossé l'historique des cloches de la collégiale. Les premières y ont sonné en 1 332. Mais la plus ancienne que l'on y trouve aujourd'hui date de 1 819.
Jean-François Lagarde a évoqué aussi les différentes fonctions des cloches au fil du temps : usages religieux, sonneries des horaires et usages civils. Ces derniers peuvent de nos jours étonner, mais sait-on qu'autrefois on sonnait les cloches pour disperser l'orage, annoncer un incendie et, encore plus dramatique, annoncer la guerre.
Un dernier usage que l'on ne saurait oublier et qui justifie les cérémonies de bénédiction de cet été (une précédente pour 16 cloches a eu lieu le 28 juin dernier), c'est celui d'instrument de musique. La ré dièse complète la gamme grave du carillon qui comporte désormais 49 cloches permettant de monter à 4 octaves.
La cloche ré dièse, qui vendredi avait pris des habits de jeune mariée, sera exposée au public dans le chœur de la collégiale jusqu'à la fin du mois d'août.
Juillet 2014