La municipalité de Saint-Pierre de Lages, soucieuse de préserver son patrimoine architectural, a décidé de procéder à la restauration extérieure de l’église Saint-Barthélémy. La rénovation intérieure date de 1978. Les travaux extérieurs ont débuté en septembre 2013 et dureront certainement jusqu’au mois d’avril. La remise en état des campanaires faisait partie de ce projet. Les cloches avaient été confiées à l’entreprise Laumaillé, spécialiste de la conservation du patrimoine campanaire près de Tarbes. Le 9 janvier dernier, a eu lieu la mise en place des airains à leur emplacement respectif sur le clocher en présence du maire, d’élus, des enfants de l’école élémentaire avec leurs enseignants. Une sortie très enrichissante pour les écoliers. En effet, l’église possède un véritable trésor en matière campanaire. Le clocher, mur à trois étages, chacun offrant une baie ouverte, abrite trois cloches classées «Monuments Historiques» depuis 1914. Ces airains présentent une qualité dans l’art de la fonderie et une finesse de décoration tout à fait exceptionnelles. La plus grosse cloche, le bourdon, date de 1 633. C’est elle qui sert de cloche d’horloge. Destinée, au XIXe siècle, à la volée tournante, elle est surmontée d’un joug en fonte de fer dit «joug demoiselle». Les enfants ont assisté à sa sortie du camion par le grutier. Ils ont pris des empreintes des lettres gothiques décorant le haut de la cloche puisqu’un travail historique est prévu en classe. Puis, ils ont été très impressionnés par la mise en place sur le mur clocher.
La cloche n° 2 ne porte pas de date ; elle est ornée de magnifiques lettrines gothiques onciales avec décor d’oiseaux dans les feuillages. La cloche n° 3 est la plus exceptionnelle de ce trillion. Elle date de 1 485 et offre une iconographie et un pastillage remarquables. Les jougs en bois ont été remplacés. Le système électrique campanaire a été mis en conformité. Un système de protection contre la foudre a été installé. La girouette arbore les armoiries du village. Bref, l’église se fait belle… et les Saint-Pierrins sont heureux d’entendre à nouveau le son des cloches rythmer leurs journées à l’angélus.
Source La Dépêche du Midi
16/01/2014